Wadi Al Rayan

Au sud-ouest du Caire, il y a toute une série de dépressions dans lesquelles se déverse une partie des eaux du Nil. On y trouve deux lacs salés, dont le plus élevé et le plus grand est le lac Qarun. On y trouve du poisson de mer, en plein désert ! Au sud du lac, une immense oasis, le Fayum, plus d’un millions d’habitants, des oliveraies, des palmeraies, mais aussi des cultures maraîchères, et de l’artisanat.

Fishermen boats

Plus au sud, on trouve encore quelques lagunes alimentées par un surplus d’eau du lac Qarun. Et après c’est le désert occidental, le désert libyque. Des roches couleur d’ocre, des fossiles, des milliers de fossiles et des dunes de sable qui traversent lentement ce paysage martien.

Magic Lake

Au détour d’un rocher, la piste nous amène au bord d’un petit lac sorti de nulle part, un petit lac adossé à un train de dunes. Magic Lake. Il doit son nom à cette eau qui semble sourdre du sable. En fait, un simple affleurement de la nappe phréatique. Salée, car le sol n’est que le fond d’une ancienne mer aujourd’hui disparue, qui allait de la Méditerranée au Pakistan.

Colonne vertébrale de baleine
Colonne vertébrale de basilosaurus, ancêtre marin de la baleine

A quelques dizaines de kilomètres d’ici, on trouve même un étrange endroit, Wadi Al Hittan, la Vallée des Baleines. Ce sont les traces d’une mangrove fossilisée, dont le fond est parcouru de squelettes de baleines encore intacts. Le vent a pris la place des vagues pour sculpter ces formes étranges. Le grès qui les composé est un amalgame de coquillages, de coraux, d’arêtes de poissons, de racines… de tout ce qui fit une mangrove sur les bord d’un océan appelé Thétys.

La vallée des baleines
La vallée des baleines

Le climat part en c…

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Il est tombé des trombes d’eau sur Hurghada, il a même grêlé. Egalement sur Sharm El Sheikh, hier. Et demain encore.

Sur l’oasis de Bahariya, deux des maisons en pisé dans lesquelles nous avions dormi il y a deux semaines se sont effondrées. Helal dit n’avoir jamais vu une pluie pareille. Il a également perdu des arbres, couchés par les rafales.

Inquiétant article à lire en parallèle : Climate change may make parts of the Middle East too hot for human beings, according to a new study.

Researchers from the Max Planck Institute for Chemistry and the Cyprus Institute studied weather conditions in the Middle East since 1970. The researchers say “very hot” days in the area have doubled … (lire la suite)

Les nouvelles d’ici

Côté égyptien, c’est la crise depuis notre retour, crise monétaire qui s’est aggravée depuis l’été. On ne trouve plus ni euro, ni dollar, ou à des taux rédhibitoires. Du coup, les prix s’envolent, surtout ceux des produits importés, de plus en plus rares.
Trouver une cartouche d’encre pour imprimante, par exemple, relève de l’exploit. Quant à un camembert, on n’a a pas vu l’ombre d’un depuis notre retour.
Le pays bruisse de rumeurs, manifestations de masse, nouvelle révolution, peut-être le deuxième vendredi de novembre. Des grands groupes ferment leur antenne locale, des expats quittent le pays…
A nous, il nous reste le tourisme en Egypte, pour dépenser nos livres tant qu’elles valent encore quelque chose.
Voilà donc les photos d’une sortie dans le sud du Caire, à un peu plus de 400 km, dans une des oasis du désert de Libye. C’est l’oasis de Bahariya, qui produit les meilleures dattes du pays, ce que nous pouvons confirmer. Elle est située à 140 mètres au-dessous du niveau de la mer.

Il y a le désert noir, lunaire, photos à voir en cliquant sur l’image…

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Et puis le désert blanc, encore plus au sud, interdit jusqu’à il y a peu. Une douzaine de mexicains y avaient péri il y a une année. Photos également en suivant l’image…

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