Un étranger sans papier

Pour travailler ici, il faut un visa de travail. Pour obtenir un visa de travail, il faut d’abord demander un visa transformable, qui permet d’entrer au pays et d’obtenir le sésame qui permet de vivre légalement ici.

Au début, c’était simple. L’ambassade ne délivrait pas de visa, puisque les frontières étaient fermées. Personne n’en avait besoin, c’est logique.

Finalement, la frontière s’est entrouverte et on m’a délivré un visa de courtoisie. Un truc dont j’ignorais l’existence, gratuit. Je n’ai eu qu’à déposer mon passeport, j’étais sur la bonne liste, et j’ai pu prendre l’avion, passer la douane, les formalités sanitaires, tout ça.

Il était valable un mois, ce visa. Après trois passages au ministère idoine, plusieurs dépôts de dossier sur Internet, quelques coups de téléphone, je suis arrivé à la conclusion que le visa de courtoisie ne se transforme pas.

Il ne me reste plus qu’à demander un visa transformable, qui pourra être transformé en visa de travail. Cela va se faire ici, puisque je ne peux plus sortir du pays. Les frontières se sont refermées…

Pour le moment, mon passeport est au ministère, je l’ai déposé la semaine dernière. Ce matin mon dossier était égaré, passeport compris.
Après avoir un peu insisté et beaucoup attendu, il a été retrouvé. Mais le visa n’était pas fait. J’ai dû aller au tribunal payer les frais.

Je dois revenir la semaine prochaine, et ça devrait être bon . Je vais pouvoir commencer les démarches pour obtenir mon visa.