Ankadilalana

Ankadilalana, c’est le nom du quartier où nous sommes installés, juste en face du jardin botanique de Tsimbazaza, au flanc d’une des collines escarpées de Tana.

Pas question de course à pied ou de vélo ici, la pente est trop importante pour arriver à la maison. Les courses en taxis suffisent à nous contenter. Une 2CV rugissante qui monte, zigzagant entre les trous, une 4L qui descend en roue libre, c’est un peu mon quotidien.

J’apprécie de marcher, jusqu’au marché, côté tsimbazaza, jusqu’à l’école côté Amparibé. Les trottoirs sont irréguliers, quelquefois dangereux. Les boutiques se ressemblent toutes, plus ou moins précaires. Entre les rues pavées, il y a des ruelles étroites, qui ne sont parfois qu’un escalier, qui permettent des raccourcis. Elles sont aussi bordées de margottes, d’ateliers, de boutiques.

J’aime bien y flâner, même si j’ai appris qu’à l’entrée, le panneau écrit en malgache conseille paraît-il d’être prudent. Il a suffit l’autre jour que je croise une occidentale dans la rue pour réaliser que je vivais depuis trois semaines entouré de malgaches.

Aujourd’hui, il fait chaud, le vent souffle en rafales violentes, soulève la poussière. L’hiver semble terminé.