Coup de chaud

Hier il a fait chaud. Un peu plus de 40°. Chaleur sèche qui ne nous a pas empêchés de sortir, running le matin, yoga le soir – je dis running, parce que si je dis course, des personnes pernicieuses pourraient m’imaginer dans un Mall climatisé à dépenser ma paie.

Mais ce matin la chaleur est bien installée. Quand il fait 45° en ville, la vie change un peu. Le ciel est terne, chargé en poussière. Lorsqu’on sort à l’extérieur c’est un peu comme lorsqu’on ouvre la porte du four pour vérifier la cuisson d’un rôti… sauf qu’on ne peut pas refermer la porte, sauf que le four est tout autour de nous. Une petite brise brûlante irrite  les yeux, les gestes se font mesurés.

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Habituellement la circulation en ville est fluide. Enfin tout est relatif car à certaines heures, sur certains ronds-points, il n’y a plus aucune solution pour défaire la congestion. Mais aujourd’hui ça coince. On n’avance guère. Par cette chaleur, le parc automobile cairote, pas toujours jeune, souffre, de nombreuses voitures ont fait un malaise et encombrent les chaussées, capot ouvert. Le retour en minibus sera épique. La climatisation n’en peut plus. Faustine est étalée sur son siège, Patrick ronchonne, Alex a touché un levier. C’est le chauffage. De l’air a 60° sort des ouvertures. Le chauffeur râle. Et puis il manque des rideaux. Le soleil est brûlant.