Aerolineas

C’est un mot qui m’a toujours fait rêver, aerolineas, un mot qui renvoie aux romans d’Antoine de Saint-Exupéry que je lisais, plus jeune, un mot trouvé sur les timbres postes argentins de mon enfance. Aerolineas, depuis c’est devenu une expérience plus commune, moins exotique, moins porteuse de rêve. Donc ce voyage commencera dans une aérogare quasi déserte, un samedi soir de décembre. Ce n’est ni la foule qui se presse pendant les vacances d’été, ni celle des fêtes et des longs weekends fériés.

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Cette photo-ci, c’est la version rouge, il y a aussi la version bleue de l’aérogare, Nissa rouge, Nissa blu, ma Nissa toujoù tanben vuèi.

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Petit avion ensuite qui nous amène à quelques uns jusqu’à Nantes. L’ambiance y est plus rame de métro que vol de vacances. L’hôtesse fait la gueule, le pilote parle un anglais de collégien, non dénué d’humour grolandais : on saura qu’il n’y a pas de masque à oxygène dans les toilettes. Un voyage en avion, ça n’est plus ce que c’était, repas, champagne, alcool se sont fait la belle, mais il reste les journaux, à l’entrée de l’appareil. C’est toujours l’occasion de se régaler des titres de la presse régionale, inventive comme ça n’est pas permis en cette période morose.

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Le plus gros titre n’est pas le plus étrange. Et le JIR a du soucis à se faire, là. Arrivée à Nantes, sous une pluie fine, bien sûr. Et le pilote de jeter un dernier trait d’esprit, “Ouverture des portes, et que ça saute” avant de disparaître avec sa valise.