Conseil des maîtres

Premier conseil des maîtres de l’année, mercredi après- midi 14h00

M. le Directeur ouvre le conseil en remerciant les chers collègues de leur présence. Il rappelle que ce n’est pas de sa faute mais qu’il s’agit d’une obligation de service puis demande si quelqu’un est au courant pour l’ordre du jour, parce qu’il a oublié.

On commence par le projet d’école puis on passe au conseil de cycle avant d’arriver aux divers. Youssouf s’est endormi et les autres plaisantent. Trois femmes et dix-neuf enfants, dont onze scolarisés à l’école, c’est très fatiguant !

Youssouf se réveille et on reprend le cours du conseil des maîtres. Il faut faire un planning pour l’utilisation de la plage. Là, le directeur craque et s’endort. Il est bientôt trois heures.

De nouvelles plaisanteries, lui il n’a plus qu’une femme, mais beaucoup de filles, alors il a ouvert un restaurant chez lui, et donc il est aussi fatigué.

village_16-e4768Le restaurant du directeur d’école

Il se réveille, lève la séance et fixe une date pour le conseil d’école. Ce sera mardi prochain, veille du début du ramadan.

Voilà un conseil des maîtres et un conseil de cycle bouclé.

Il est encore temps d’aller à la plage…ou de poursuivre sa sieste.

Le directeur, c’est un mahorais, pas très francophone, mais bon, si on sait de quoi il parle et qu’on est attentif, une fois sur deux on comprend.

Les élèves, il y en a de deux sortes, les garçons, qui sont libres toutes la journée et ne comprennent pas pourquoi on les enferme dans une cage à heures fixes, et les filles, qui profitent de leur cinq heures de classe pour se reposer, pas de bois à aller chercher, pas de bébé ou de chèvres à garder, pas de ménage.

Tout ça, ça fait des kyrielles d’enfants au regard triste. Quand je pense à ces pédiatres qui parlaient de maternage africain.

Ceci dit, l’ensemble reste positif, les tâches sont variées et les contacts agréables, faut quand même éviter de trop juger avec notre regard. Je commence à m’habituer à certaines choses.