Quelques jours de pluie

Quelques jours de pluie un peu soutenue, quelques jours à regarder les vitres ruisseler de gouttelettes, quelques jours à écouter le vent siffler, l’orage gronder. Quelques jours à vérifier les bougies, les allumettes, – elles sont où d’ailleurs, les allumettes ? On oublie vite les habitudes des alertes cycloniques ici. Au bord de la Méditerranée, la vie est douce et le climat civilisé, qu’on croit.
Enfin, pas toujours, pas ce week-end. Par ailleurs, Anne-Marie va regretter de ne pas avoir acheté de brèdes mafanes la semaine dernière, le supermarché Asia n’est pas prêt de rouvrir après cette deuxième inondation. Il était resté fermé toute une année.
Dans le jardin, une source, encore, qui glougloutte, qui se transforme en torrent, qui traverse le jardin, le déguisant en mini ravine. Plus ennuyeux, une autre source, dans la cave, silencieuse celle-là, mais qui la remplit tout doucement. Les sacs de ciment sont bons à jeter.
Sortie à la plage, cette après-midi. Vent froid et ciel maussade. La mer est désagréable, les laisses de mer imposantes. Là, un frigo a profité d’une vague pour se poser sur le sable. D’où venait-il?

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Un peu plus haut, le long de la rivière d’Agay, tout au plus un ruisseau d’habitude, un camping. Les mobil-homes se sont entassés contre le mur du stade. Prêts à le traverser.

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Euh… certains ont traversé le stade. La pelouse est bonne à être refaite, maintenant. Et d’autres ont dû finir dans la rade, semant leur contenu. Bon, j’ai évité les photos de voitures embouties, couvertes de branchages, pour ne pas froisser la sensibilité de certains, comme les meubles entassés sur les trottoirs, les plaques de goudrons posées un peu partout. 

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La course à pieds de vendredi (cf. le post précédent) me semble bien compromise. Le sentier qu’elle empruntait, le long d’un torrent, avec passage de gués, a dû souffrir lui aussi.