Il pleut, il fait chaud. Cette alternance de soleil et d’humidité a pour résultat une végétation foisonnante qu’il faut bien circonvenir. Aujourd’hui, j’attaque les bananiers. Le plus beau est déjà tombé, surchargé par ses fruits lourds, mûrs, sucrés à point. Dommage Nina, tu n’y goutera pas. Donc, on rafraîchit les feuilles mortes, inélégantes, qui prennent le vent et fragilisent la plante.
Mais la nature m’arrêtera. Des oiseaux ont fait leur nid sur la tête d’un bananier. Un oeuf tout blanc, gros comme un grain de raisin me regarde. Au moment de redescendre du mur, la main me brûle, une saloperie d’essaim de guêpe s’était installé sur une feuille, bien à l’abri de la pluie. Un autre sur le mur. Si ça se mange en cari ici, j’ai préféré en faire de la bouillie.