Voyage en avion

Couchés à minuit, dernière fois vu le réveil à 1h39. Levé à 3h30. Petite nuit. Beau temps légèrement moins frais que le reste de la semaine.

A cinq heures, Alain passe nous prendre. Pas de problème à l’enregistrement des bagages, mais panne générale de courant dans l’aérogare. Ambiance… Le départ est retardé. Un passager a enregistré ses bagages mais il ne s’est pas présenté à l’avion. Il faut les sortir de la soute.

Voyage de jour au-dessus de l’Afrique, neiges du Kilimandjaro, vision du désert. Si Madagascar est sec, terre rouge, poussière, ce n’est pas un désert. Le Sahara si.
Rien que de la poussière et des éperons rocheux noirs, noyés dans le sable, des traces de fleuves anciens, des dunes, immenses, où on ne voit pas trace de vie, pas même un nuage, passé les mots du Tibesti.

Et puis c’est la Libye, des champs géométriques immenses, en cercles parfaits ou en cristaux de neige. Et des routes qui se croisent à angle droit, formant un damier impressionnant dans ce vide orangé.

Passage au bleu de la Méditerranée sans transition, sinon une bande littorale ponctuée d’enclos reliés par une route.
La mer est vide, comme morte, comparée à l’océan Indien. Pas de nuages, quelques porte-conteneurs qui déchirent ce qui ressemble à un film d’hydrocarbure qui couvrirait toute la surface de l’eau, comme une fine banquise. Vision de cette mer comme un désert bleu. Angoisse.

Malte, la Sardaigne, ultra urbanisées, la Corse, côte rocheuse découpée à l’infini, une fractale minérale sur l’eau bleue.
Arrivés au-dessus des Alpes, on plonge dans les nuages, on y restera jusqu’à la région parisienne.
Maisons de poupées dans un paysage de verts et de bruns reposants. Le désert est oublié.

A Paris, il pleut, il fait froid. Comme d’habitude. Les gens sont agressifs. Une vieille dame se bat, exaspérée, pour passer devant les autres dans la navette.
Gare Montparnasse, il pleut, les foules sortent des trains par vagues, pressées. Beaucoup de salariés qui rentrent chez eux, costumes sombres, cheveux courts. Un homme en gris muraille achète une revue. Hard Rock Magasine. Il la range dans son attaché-case. Est-ce pour lui ?

Annonce d’orage entre Rennes et Le Mans, de retards de trains. Le notre part à l’heure, 21h05. C’est un vieux TGV confortable, wagon de première, quasi vide.
On visite le wagon restaurant, Ronan et moi. Achetons sandwiches et Spinosa. Au Mans, un TGV est arrêté en gare. C’est le train de 20h00. Les gens sont sur les quais, râlent. Le notre s’arrêtera un peu plus loin.

Annonce. Plus de trains entre ici et Rennes, nous sommes détournés sur Nantes.

Arrêt d’une heure en gare de triage, à Nantes, interrompu au bout de cinq minutes. Tant pis pour ceux qui sont descendus, nous repartons au pas en direction de Redon, puis de Rennes, refusons les plateaux repas proposés.
Nous arrivons à 1H30, Aurélie, Matthieu sont là. Couchés à 3h30 heure locale, le voyage aura duré vingt-deux heures.

Le lendemain, debout, frais, prêts pour une journée de courses : Ronan veut un ordinateur.
Leclerc. Achats habituels. 200€ le caddie. Ensuite on tournera, Fnac, Saturn, et c’est moi qui resort, un McBook commandé.

Repas à la crêperie, avec Matthieu et Aurélie. Les crêpes sont bonnes, crêpes du XXIème siècle, riches. Les toutes simples sont cachées. Anne-Marie est fatiguée, mais contente.
Le service n’est pas rapide mais la serveuse agréable. Plaisir de retrouver toutes ces trognes de Bretons, de Bretonnes…