Sourire

Comme c’est la rentrée des classes en métropole, je suis allé me présenter au vice rectorat de Mamoudzou. Après comme il faisait chaud, on est allé à la plage. Ensuite j’ai décidé de commencer une lettre hebdomadaire, parce que tous les jours, je n’ai plus le temps d’écrire. En voici les traces.
Ce qui frappe à l’arrivée à Mayotte…
C’est quelquefois la France, panneaux uniformes ; c’est partout l’Afrique, bidonvilles terre rouge saleté fourmillement de femmes et d’enfants les vêtements colorés
Les chauves-souris grosses comme des corbeaux
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Autoportrait d’instituteur un jour de rentrée des classes

Les zébus les poules les cabris partout Des routes de montagne bordées de bananiers
La gueule détruite de certains métropolitains (mzoungou)
Une odeur qui flotte partout
Des femmes au boulot des hommes assis à discuter
Le bureau de l’inspection (imaginez le bar dans la BD Kid Congo, pour les connaisseurs)
Les taximans qui conduisent bizarrement L’impression de se promener dans la grande serre tropicale du parc du Muséum d’Histoire Naturelle quand on sort dans le jardin (moiteur, odeur, bruits)
C’est plaisant…
Le plus déstabilisant c’est de ne pas pouvoir communiquer (avec beaucoup de femmes surtout) c’est aussi de se retrouver tous les trois seuls sur une plage de cinq cent mètres de long avec un chien qui remue la queue à côté de nous.
Ce qui gène le plus c’est l’air conditionné.