Des vagues

Ici c’est comme en métropole, le vent souffle, le lagon se couvre de moutons, les vagues transforme les plages. Exit les masques et les nattes, bonjour aux planches et aux cerfs-volants. Ronan joue dans les vagues des heures durant, à vous de le repérer. Si vous apercevez ses lunettes de soleil, aussi…

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Les nouvelles de France sont plutôt rassurantes, les gens sont encore capables de réagir. Ici pas ou peu de grévistes, sinon dans les grosses structures (lycée de Mamoudzou et de Sada fermés) ou des grèves qui semblent surréalistes. Les postiers, par exemple, qui ont été reclassés dans la fonction publique d’état, mot magique ici, et qui découvrent qu’ils ont été floués par Paris, par le préfet, par le député, par le président Bamana.

J’ai bien pensé faire grève, mais ici, dans mon village, qui s’en serait aperçu ? Alors j’explique aux collègues, à ma façon, pourquoi ça bouge en France, pas que pour des sous, même si… Et puis que JC n’est pas un gentil papa et que son pote Hardy n’est pas le bon gros premier ministre qu’on pourrait croire, qu’un patron de syndicat qui trahit on le vire, qu’un baron Seyère gagne plus de riali chaque mois qu’un corps d’instituteurs d’état de Mayotte (sic) chaque année. Certains jouent avec la césure, à propos de ce nouveau corps de fonctionnaires dans lequel les instituteurs territoriaux de Mayotte seront versés :’instituteurs d’état’ ou ’état de Mayotte’ la nuance est d’importance ici.

Un regret quand même, un mouvement social, c’est comme un match de foot, il manque l’ambiance quand on est loin.