Mont Vinaigre

En route pour une randonnée à quatre. Á la sortie d’un rond-point, une aigrette attend sagement sur le trottoir de traverser au passage piéton. Surpris, pas le réflexe de m’arrêter, l’appareil photo est dans le coffre. Dans le rétroviseur, je la vois passer, terminer en courant pour échapper à la voiture qui arrive.
Le Mont Vinaigre, le double sommet qu’on aperçoit de la maison, surmonté d’antennes, et d’une tour de guet occupée par les pompiers l’été.

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Temps brumeux, soleil et douceur de l’air. La marche vers le sommet commence tranquillement, montée sous les chênes lièges et les pins. Pourtant le sentier est jonché de branchages, coup de vent récent, et la terre retournée par endroits. Des sangliers ont fouillé le chemin dans la nuit.

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Après une heure et demie de marche, on arrive au sommet du Mont Vinaigre. On distingue le paysage à travers la brume, les vallonnements de l’Estérel, les sommets enneigés du Mercantour, ceux des barres calcaires du Lachens et de l’Audibergue, la baie de Cannes et celle de Fréjus. 

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La descente se fait sur le versant sud du mont d’abord, sur un sentier caillouteux. Le sol est sec, aride. Quelques eucalyptus aux branches gelées, les pins et les broussailles contrastent avec le rose des rochers. A la maison forestière, des ruches endormies, quelques abeilles volent tout autour. Miel de maquis, thym et bruyère pour le moment. Bientôt les fleurs d’arbousiers, l’or des genêts et puis le blanc et le mauve des cystes. Il faudra revenir au printemps.

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La descente se poursuit sur le flanc nord, sur une piste forestière humide, la piste de la Duchesse. Des bogues de châtaignes sur le sol, des champignons. Là, c’est à l’automne qu’il faudrait revenir.

Mal aux fesses ce matin, c’était notre première randonnée de l’année.