Les fourmis

Au début, on a rien vu venir.

Une colonne de fourmis, toute bête, le long d’une plinthe. Et puis leur ruée sur une miette, rien d’inquiétant jusque là. De toutes petites fourmis grises et puis des fourmis rouges, qui mordent, cruellement, douloureusement. Une colonne de fourmi passait devant le lit, une autre sous le bureau de l’ordinateur. Aïe, ça pique ! D’autres venaient de l’extérieur.

Et les nids ont commencé à faire leur apparition, dans un pot de fleur, dans le scaneur, dans la couverture d’un livre, dans une prise de téléphone, et puis peu à peu sous tout ce qui trainait, un vêtement rangé dans l’armoire, la friteuse, entre la trousse de toilette et le mur, sous une feuille de papier oubliée… partout.

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Et, un jour, des taches noires au plafond de la cuisine, des fourmis qui ont trouvé des restes de graisse là-haut, une autre fois dans le pain, dans la salade, dans l’assiette ! On a réagi, tué les nids, mis le pain dans des sacs fermés. Elles ont trouvé un trou, au matin, le pain était plein de fourmis.

On est malin, on a mis de l’eau autour des assiettes, des moustiquaires au-dessus, pour protéger le pain, les gâteaux. Hier matin, les fourmis faisaient des boules sur l’eau pour nager, atteindre leur nourriture. Elles ont réussi. Aujourd’hui, on a remplacé l’eau par du vinaigre. Si ça ne suffit pas on essaiera le pétrole.