Après-midi pluvieuse sous la varangue
Catégorie : L’ïle intense
Le slogan de l’office du tourisme réunionais
Cimetière des Avirons
Il est situé devant la maison, perdu dans la verdure ,sur un promontoire de lave qui domine la plage de l’Etang-Salé. Entre les tombes, le sable noir, transporté par le vent, donne l’impression d’un cimetière posé sur une dune. C’est un endroit très calme habituellement.
Hier c’était dimanche, c’était la Toussaint, journée de visite des familles aux morts, visite indispensable pour assurer la sérénité des vivants. Novembre, c’est le mois des mauvaises âmes et des zavens, il ne faut pas plaisanter avec ça. Tombes rutilantes, toutes fleuries, parfum entêtant des frangipaniers, l’endroit a retrouvé son calme aujourd’hui.
Catastrophe écologique
Jolie plage. Non, ce n’est pas mon coin, mais ça n’en est pas loin. Faux-Cap, sud de Madagascar, près du cap Sainte-Marie. Un bateau turc, le (ou la) Gulser Anna y a fait naufrage en août, un bateau chargé de phosphates. Les courants emporteront les polluants, y compris le mazout au large, a dit l’armateur. Aucun risque de pollution.
Depuis la mi-septembre, des cadavres de baleines viennent s’échouer sur les plages, jusqu’à Fort-Dauphin. Qui en parle, qui s’en soucie ? La crise politique malgache occulte le fait que 70% de la population de l’île vit dans les campagnes et n’a pas les moyens de lutter contre cette catastrophe écologique. Après les cyclones qui ont touché l’est et l’ouest cette année, après la famine qui sévissait encore dans une partie du sud malgache, famine due à la sécheresse, voilà que les populations de pêcheurs, qui vivent autant de la pêche que du tourisme sont touchées à leur tour.
Sur la route
Entre les Avirons et Saint-Leu, sur la route côtière, le soleil se couche déjà. A Piton, 400 m d’altitude, il fait encore soleil, mais il va pleuvoir. De là ce magnifique arc-en-ciel. Au-dessus, 600 m et plus, on est dans les nuages, sous la pluie depuis quelques heures. Le climat est très étagé à la Réunion.
Article du mois
Des soldes, des promotions dans une boutique, dans un magasin, rien de plus courant, surtout en cette période de crise où tout est bon pour nous faire dépenser. Mais là, c’est un peu surréaliste. Mourez donc à la Toussaint, bonnes gens, nous avons une promo d’enfer sur les pierres tombales !
Y a le feu
Ce matin, nuage étrange dans le ciel, trainée noire qui va du sud au nord, portée par le vent. Est-ce le volcan, qui bougonne depuis quelques temps, un feu de forêt, un incendie sur un site industriel… Pas d’information jusqu’à midi, mais le volcan est hors de cause. Trop près, le départ de la fumée.
C’est la décharge qui brûle. Encore une fois. Odeur de caoutchouc brûlé et les yeux qui piquent assez vite. Sur la photo, le gymnase du lycée de Ronan, fumée sur l’horizon, ce matin.
Tag
Les murs de la Réunion sont souvent couverts de tags, témoins de la culture hip-hop qui reste très populaire chez les jeunes, la banlieue, qu’elle soit française ou américaine étant une référence culturelle prégnante. Certains, comme en métropole, ont su en faire un bizness et mettent leur talent à la disposition des collectivités locales ou des entreprises. Jace en est l’exemple le plus abouti. Ses petits personnages jaunes appelés Gouzous sont partout, s’immisçant dans la ville comme à la campagne. On l’a croisé partout dans la région, à Madagascar comme à Mayotte, sur les murs de Saint-Pierre, sur les falaises, sur les ruines du pont autoroutier, sur un rocher ou sur une plage.
Ici, c’est à Mayotte, une mise en abime, photo de la photo du travail de l’artiste exposé au musée.
Croissant de lune
Petit croissant de lune, depuis deux jours, aujourd’hui une planète à la pointe gauche de la lune. Une belle conjonction, prise avec mon appareil photo posé sur la table, le téléphone n’ayant pas assez de pixels pour un rendu correct. Ce qui me chiffonne toujours, c’est sa position, à la lune, couchée sur l’horizon, ce qui est bien la preuve que ma verticale n’est pas la votre…
Grouick
Terre de métissage
Traces de culture populaire, ces lambeaux d’affiches, tout un programme. La musique locale, Ziskakan, la variété qui vient de métropole, sauf Johnny, qui a eu peur de la grippe, et puis la culture reggae, très vivante – dreads, couleurs jamaïcaines, zamal – et surtout Bob. Lui, il est partout, sur les affiches, sur les tee-shirts, il a même son portrait, période Kaya, mais traité à la façon Mount Rushmore, imposant, sur la falaise d’une ravine, dans les hauts de Saint-Leu..