Vent d’automne

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Après deux jours de printemps, l’île a basculé vers l’automne. La Réunion, ce n’est pas que soleil, ciel bleu, mer calme. Ce n’est pas une tempête de suroît, même si l’humidité, la chaleur du vent y font penser,  ce n’est pas un coup de mistral, malgré la violence des rafales, les calmes soudains. Ce n’est que le retour impromptu de l’alizé, qui fait claquer les portes, qui remonte les embruns jusque sur les fenêtres, qui dépose le sable de la plage un peu partout dans la maison.

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Quand on voit la violence des vagues, la rudesse de la falaise, on comprend mieux la présence de ces nombreuses croix, dressées là où des pêcheurs à la côte ont été emportés.

V’là les moucherolles !

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Disons que ce soir, c’est le début de l’été. Comment le sait-on? Ben, comme tous les ans depuis qu’on est dans l’océan Indien, en observant l’invasion des fourmis ailées, le soir, à la nuit, lorsque les lumières s’allument. Le premier soir, c’est toujours la surprise, une nuée d’insectes qui volent autour de la lampe, qui perdent leurs ailes, qui se posent partout, qui s’insinuent sous les vêtements. Après, on fait attention, on ferme tout, on évite d’allumer les lumières,  on mange dehors à la lumière de la lampe à pétrole. Et puis on apprend, on apprend que ce sont des termites, à la recherche de l’endroit où la colonie pourra s’installer. Attirés par la lumière, ils la fuiront ensuite, cachés dans le bois des charpentes.

La photo est de l’an dernier, mais elle montre ce qui est cette année encore une désagréable surprise. Anne-Marie aime encore moins que moi. Les seuls à être ravis de l’aubaine ce sont les margouillats, vite repus.

Le gros poisson devant la plage

La tête dans les préparations de classe, ce dimanche après-midi, besoin d’une pause. Arrivé au bord de mer, quasiment au pied de la maison, un embouteillage.

Devant la plage, une baleine joue, saute, plonge. Longtemps. Dommage que je n’aie eu pas mon appareil photo, juste mon portable, j’ai dû coller deux photos…

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De la varangue, on l’aurait bien vue, cette baleine, si j’avais traîné ma flemme, au lieu de bosser bêtement mes progressions de lecture. Crotte.

Sur la route

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Ce matin, ce jourd’hui, sortie en voiture dans le Sud SauvageTM, pas pour faire du tourisme, mais pour le travail. Visite de stagiaires en classe. conseil en tout genre, il y a plus stressant. A cette heure matinale, les routes sont embouteillées à l’entrée de Saint-Pierre, à la sortie de Saint-Joseph, du temps donc pour envoyer des sms ou passer des coups de fil. Comme c’est la pleine saison de la récolte de la canne à sucre, on rencontre des monstres sur les routes, tracteurs chargés de canne, qui vont remplir des cachalots, qui iront nourrir les sucreries en continu. Donc photo, entre deux messages.

Se méfier de l’eau qui dort

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Au débouché de la ravine des Avirons, un endroit agréable, presque idyllique, sable sombre piqué de chocas, pelouse jaunie par le soleil, filaos et,  sur l’océan, des rouleaux qui déroulent leur écume. Et pourtant, personne… Peut-être les requins qui attendent le baigneur, affamés. Un endroit idéal pour téléphoner, oui, pour se baigner, non.

Il faut dire que la bienveillance de l’affichage refroidit, baignade dangereuse, courants, requins, et tags chaleureux, Zoreil deor… Ni la baleine, ni plus tard les dauphins n’auront fait attention à ce panneau.

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Soirée de printemps

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Première soirée du printemps ou dernière soirée de l’hiver? 

Le soleil a profité d’un trou sous les nuages pour se poser sur l’Océan Indien. Sa façon de fêter l’ide, peut-être…

Photo volée

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Photo floue, photo volée, Ronan qui vient faire un jogging avec son père dans la forêt, près de la maison. Forêt illuminée par les gousses de bois noirs, gouttes de lumière sur le sable sombre. C’est le plein de la saison sèche ici, et les feuilles sont tombées, ne laissant que ces haricots plats, jaune d’or, et les gousses de tamarin dont les enfants se régalent.

Ti Bon Dieu

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Petite promenade en forêt, tranquille, ce samedi. Forêt de l’Etang-Salé, forêt sèche, beaucoup de tamarins, d’eucalyptus et bois noirs, sol sableux, forêt sur une dune, en fait. Les seules dunes de la Réunion sont ici.

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Sur le bord du parcours de santé, un Ti Bon Dieu veille, sur les sportifs, les promeneurs, les zébus qui traînent. Ti Bon Dieu présent partout sur les bords des chemins réunionnais, d’habitude repérable à sa couleur rouge sang, ici entre deux gros rochers.

Le 15 septembre

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C’est déjà presque l’été. La douceur de l’air, le vent qui tombe, les nuages qui passent au loin, écartés par le relief de l’île, tout cela donne envie de passer ses soirées dehors, à regarder les chauves-souris chasser, à écouter la nuit envahir le paysage. En revanche, de l’autre côté de la montagne, il pleut, il crachine, il farine, soleil absent. Pauvres bénédictins…

Bondieuserie

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Ce matin, embouteillage en allant déposer Ronan au lycée. C’est la superstition en marche qui bloque tout. Le pélerinage de la Salette a commencé, alors que la date de la fête n’est prévue que pour samedi. La Salette, souvenir d’une épidémie de choléra, il y a plus d’un siècle et demi, qui épargna un prêtre et sa petite communauté, réfugiés sur une crête au-dessus de Saint-Leu. Groupe affamé, halluciné à l’époque, le bonheur des marchands aujourd’hui. il n’y aura pas de polémique cette année, les écoles vaquant normalement le samedi. L’année dernière, la décision du maire de les fermer avait provoqué un beau tollé.