Catégorie : I’ve got the Blues

Maison qui se délite,
Armoires fermées,
Bruissant d’objets oubliés,
Fantômes d’un temps passé.

Maison qui a peur,
Peur du rodeur, du voisin,
Cachant ce qui brille, taisant la beauté,
Portes verrouillées, cadenassées.

Maison qui voulait paraitre.
Ample salon qui fut lumineux,
Cuisine couloir, chambres étouffantes.
Maison étriquée.

Maison repliée sur elle-même,
Enfermée dans son jardin abandonné.
Terrasse qui se meurt,
Peintures écaillées.

Maison au nom tristement banal
Dans cette impasse si calme.
Maison de l’oubli.
La vie s’y est arrêtée.

 

 

 

 

Soleil,
douceur,
Belle de mai,
écrin de la perle offerte.

Paris, hôtel Pernety,
quatre heures du matin.
Silencieuse,
tu dors,
le visage recroquevillé dans tes poings serrés.
Un rai de lumière couvre ton épaule.
Un rêve étrange m’a réveillé
qui me file entre les doigts.
Tu dors, tranquille.

Mon visage entre tes mains
Ta peau contre ma peau
Tous les deux, seuls.

– variante –

Lunettes qui s’entrechoquent
Dent contre dents
Lèvre fendue

Chou… hibou…. pou…
genou… euh…
joujou…
et bisou, surtout bisou
prennent un X au pluriel.

Caillou ? non pas caillou.
Pas dans mon jardin !