Promenade d’hiver

Journée des urgences, des derniers trucs importants à faire, qui ne pouvaient plus attendre, mais qui attendaient depuis des lustres. Mes enfants sont à l’image leur père : une apparence d’inorganisation un peu foutraque, un peu troublante pour qui ne sait pas, et pourtant présents quand il le faut. Confiance, Noël sera là cette année. Nina a confiance.
Plus concrètement, le matin c’est trop dur de se lever pour la maman, et comme les commerçants raphaëlois font la sieste en début d’après-midi, les courses ne peuvent se faire que tardivement dans la journée. La promenade promise sera pour la fin de l’après-midi. Et Noël pour demain.

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Promenade jusqu’à la Sainte Baume, promenade d’hiver cette fois, roches glissantes d’humidité, ombres qui s’allongent, pas la meilleure heure pour crapahuter, surtout lorsque qu’on ramasse des herbes aromatiques d’une main, qu’on retient Nina de l’autre. Pas rassurée, Nina. Mais on s’approche de la porte…

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Promenade aux couleurs chaudes d’un coucher de soleil hivernal, lorsqu’on a passé la porte de la chapelle, teintes rousses sur roux.

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Dans la grotte, repère d’un ermite ancien, des images saintes, des mots, une statuette de moine boudiné dans sa foi. Elle est lourde à la main, terre cuite épaisse, elle cache un sou. Matthieu prend la pièce, moi la statuette, nain de jardin pieux, trophée volé au curé. Regards échangés, larcin oublié, tout reste en place.

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Et puis le soleil finit par rejoindre l’horizon. Il faut se réveiller, rassembler la famille, redescendre en ville. On aura juste croisé une famille de bretons, voitures immatriculées Pen Ar bed.

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La nuit s’installe dans la descente, la brume voile la vallée, la douceur de la nuit s’annonce. Il est temps.

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En voilà une qui a gardé aux yeux la lumière du soleil.

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