À trois jours des vacances

De plus en plus difficile de trouver du temps pour écrire.
Et que dire ?
Les petites anecdotes quotidiennes qui égayaient notre routine commencent à nous échapper sinon à nous lasser. Elèves qui dorment, qui se battent, enseignants dépassés et démotivés, administration tatillonne, petits commerçants roublards…
Plus de paquets postaux à la poste depuis un mois, même à Mamoudzou, j’ai fait un colis pour grand’ mamie avec un pack de bière sud-africaine.

Hier soir, de retour d’un entretien avec le vice-recteur, dans la rue, à la recherche de Ronan, un coucher de soleil aux fulgurances magiques, ciel rougi aux nuances violacées, le Ras Boueni se découpant en noir sur la baie argentée, les arbres en fleurs de chaque côté de la rue. C’est la saison de l’alizé et c’est paraît-il fréquent.
Le temps de rechercher un appareil photo, le ciel était gris, la nuit déjà là.

Ce soir, à la recherche des oranges du petit dèj’ au fond du jardin, une chauve-souris pendue à un bananier s’envole. J’ai dû la déranger et je suis bon pour une douche, elle m’a compissé en volant au dessus de moi. Elle sont grosses comme un petit chat avec une belle envergure et des piaillements désagréables lorsqu’elle se disputent une branche. Pas discrètes non plus à la saison des chaleurs.

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Le matin est plus calme maintenant (sauf cette nuit où quelques visiteurs importuns ont tenté de se servir dans les maisons alentours), mais, à la saison des pluies, les oiseaux étaient plus volubiles, à l’heure de se lever. Et puis un essai d’ambiance tropicale, une minutes avec les oiseaux du jardin. Ce sont plusieurs prises mixées et on entend même les zébus qu’un jour, notre voisin mahorais, mit à débroussailler son champ.
Ici pas de Pâques, le chocolat côte d’Or est grisâtre, friable et sec. Mais bientôt Maoulida.