Tempus Fugit etc…

Les vacances fugitent aussi.
Déjà dans les cartons, mais ce sera pour un autre post.

Les enfants sont rentrés, Gwenael le dernier. C’est à ces moments que l’on prend vraiment la dimension de l’île et son éloignement. L’aéroport tient, avec la barge qui relie les deux îles, une place particulière dans l’imaginaire des gens ici. Cela se voyait dans les dessins de mes élèves, cela est encore plus criant dans le cérémonial d’adieu ou de bienvenue, familles au complet, tenues d’apparat, bijoux et cravates, enfant en smoking…

L’été, enfin l’hiver ici, c’est le départ des métropolitains. Dans notre rue, il n’y a que deux maisons encore occupées.

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Et les mahorais reprennent possession de leurs plages, enfants qui barbotent, jeunes filles qui se promènent, qui se montrent, garçons qui les interpellent.
Et aussi un spectacle moins courant, des djaoulas – c’est ainsi qu’on appelle avec un peu de mépris les traditionalistes locaux – qui amènent leurs épouses à la plage. Le mari de celles-ci ne s’était même pas mis en short, il était resté assis sur un pliant, à l’abri d’un baobab.

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Ce jour-là, on a eu la visite d’un groupe de dauphins venus nager au bord de la plage. Spectacle encore plus curieux, le lendemain, un banc de bonites est passé dans la baie. Je me demandais ce qu’était cette énorme bosse sombre à la surface de l’eau, quand j’ai distingué des centaines de bonites qui fusaient dans tous les sens. La même chose s’est reproduite un peu plus tard.

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La bonite est à deux euro le kilo sur le marché de Mamoudzou.